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Bien choisir ses supports jet d'encre

Depuis déjà plusieurs années le succès de l’impression jet d’encre personnelle est indiscutable. Ce type d’impression remplace peu à peu le tirage argentique  : la qualité d’impression, la très bonne restitution des couleurs et la simplicité de mise en œuvre du procédé sont les principales raisons de ce succès. Les papiers disponibles pour l’impression de vos images sont de plus en plus nombreux et il est très difficile de se faire une idée de la qualité d’un papier sans l’avoir eu en main ni sans l’avoir testé sur sa machine. Je vous conseillerai bien d’acheter une boite de chaque papier pour faire vos propres tests mais en ces temps difficiles votre banquier risque fort d’opposer son veto assez rapidement! J’essayerai donc dans cet article de vous conseiller sur un choix de papier en fonction de votre matériel, de vos images et de vos gouts. Je ne prétends pas être exhaustif et ne peux citer toutes les marques existantes, je vous fais simplement part des papiers que j’ai rencontré dans mon activité et noté comme étant particulièrement performants.


Encres pigmentaires ou à colorants chimiques

La première chose a faire est de déterminer le type d’encres que votre imprimante utilise  : soit des encres de type dye, c’est à dire contenant des colorants chimiques ( en général ces encres sont utilisées sur des machines d’entrée de gamme ), soit des encres de type pigmentaires, c’est à dire contenant des colorants à base de pigments colorés naturels.

Même si de plus en plus de papiers sontcompatibles avec les encres dye et pigmentaires, certains papiers comme la gamme Classic  de chez Ilford sont conçus pour accueillir des colorants «  dye  » et ne fonctionnent pas bien du tout avec des encres pigmentaires alors que chez le même fabricant la gamme Galerie est parfaitement compatible avec les deux types d’encres. Attention donc à choisir un papier prévu pour le type d’encres que vous utilisez sur votre machine  : en cas d’encres inadaptées à votre papier vous risquez de rencontrer des problèmes d’impression dans les zones contenant beaucoup d’encre et lors de la création de profils ICC personnalisés ( un profil ICC destiné à l’impression caractérise le comportement d’un trio imprimante-encre-papier, il contient des données indispensables au bon fonctionnement du moteur de gestion des couleurs, voir ici pour plus d'informations  ).

Petite note personnelle  à propos du débat dye  / encres pigmentaires: si les encres pigmentaires ont en général une durée de vie supérieure à celle des encres dye, elles n’offrent pas le meilleur rendu sur les papiers brillants. Les encres dye quant à elles sont tout simplement magnifiques sur les papiers glossy, ultra glossy,  barytés et  faire la différence avec un véritable tirage argentique est très difficile voire impossible, ce qui n’est pas le cas des encres pigmentaires  : sur papier brillant le bronzing  trahi très vite le mode d’impression utilisé ( le bronzing se traduit par une différence de brillance entre les zones encrées et les zones vierge du papier ). Pour quelqu’un qui imprime principalement des images en couleur sur papier brillant et qui se satisfait d’une durée de vie des tirages de 30 ans, une imprimante comme l’epson photo 1400 ( encres dye Claria ) est parfaite  avec un tarif raisonnable et permet de faire du format A3 ( les boitiers numériques 12 millions de pixels permettent d'imprimer dans ce format sans problème ).


Papiers mats ou brillants ?

Savoir adapter le support en fonctions de ses goûts et de son  style d'images reste une opération délicate: si une image noir et blanc se tire parfaitement sur un papier mat de qualité, une image avec des couleurs très saturées et des ombres colorées supportera plutôt mal un papier mat, le tirage ne sera pas fidèle à l’image affichée à l’écran: les papiers mats possèdent un gamut ( gamme de couleurs pouvant être reproduite par votre imprimante ) dont l’étendue est limitée dans les tons moyens et dans les basses lumières. De ce fait, certaines images couleur gagnent à être tirées sur des papiers plus adaptés (c’est-à-dire avec une surface semi-mate ou brillante).


image typique qui passe très bien sur papier brillant et beaucoup moins bien sur papier mat

 
Comparaison du gamut des papiers
Tecco lustré Luster 260 (en blanc) et Hahnemühle mat Rag 308 (en jaune)
graphique de gauche: gamut des
basses lumières ( L25 )
graphique de droite: gamut des
tons moyens ( L 50 )

Nous pouvons voir sur les figures ci-dessusque le gamut dans les ombres sur papier mat est beaucoup plus réduit que dans les tons moyens. Il faut être conscient de cet état de fait lors du travail des images dans photoshop par exemple. bonne façon de visualiser ce phénomène dans ce logiciel est d’utiliser la commande «  format d’épreuve / personnalisé  » et de sélectionner le profil ICC correspondant à votre couple imprimante/papier. Vous pourrez ainsi visualiser à l’écran quel sera le rendu de votre fichier une fois imprimé ( n'oubliez pas de sélectionner le bon mode de rendu perceptif ou relatif, cocher " compensation du point noir " , ne pas cocher " la teinte du papier " ni " simuler l'encre noire " ). Attention cette commande modifie uniquement l'affichage écran pour l'impression à l'aide du profil icc sélectionné dans la procédure vous devrez le sélectionner manuellement dans la fenêtre d'impression. Concernant la du point noir à l'impression vous trouverez plus d'informations ici.

 


la commande format d'épreuve dans photoshop CS4


Les papiers brillants

La famille des papiers brillants (glossy en anglais) rassemble des papiers aux aspects de surface différents (brillant, perlé, lustré, ultra brillant, baryté…) mais aux caractéristiques communes  : ils s’utilisent avec les encres de type Noir photo ( sur les imprimantes Epson avec encres pigmentaires notamment ) et possèdent un gamut très étendu ainsi qu’une Dmax très élevée – ils sont donc capables de reproduire des noirs très profonds. Comme l’indique le terme «  brillant  », ils réfléchissent la lumière et ces reflets peuvent gêner l’observation des tirages. Si la surface des papiers perlés et lustrés a été conçue pour casser les reflets en les diffusant, cela entraîne une perte de densité dans les noirs. Ces papiers sont proposés en base synthétique ( anciennement appelée RC - resin coated ) soit en base fibre ( anciennement appelée FB - fiber base ). Ces fibres naturelles synonymes de qualité sont le plus souvent des fibres de coton, de cellulose ( bois ) ou de fibres plus exotiques ( bambou, canne à sucre ).

Les papiers barytés jet d’encre présentent généralement des surfaces brillantes et bénéficient d’une couche de sulfate de baryum spécifique, située entre la base du papier et la couche nanoporeuse qui accueille les encres. Cette couche de sulfate de baryum est naturellement très blanche, ce qui évite l’utilisation d’azurants optiques qui sont utilisés sur la plupart des papiers dont le blanc est éclatant. Il existe une bonne raison pour préférer la blancheur naturelle du sulfate de baryum à celle produite par les azurants optiques  : ces derniers sont éphémères et perdent leur blancheur, au bout de quelques mois le support commence jaunir  ! Les papiers barytés  étant dépourvus d’azurants optiques, la longévité des tirages est assurée. Notez que la quantité d’azurants optiques contenue dans les papiers varie suivant les spécifications du fabricant  : un papier au blanc éclatant sera plus sujet au jaunissement qu’un papier moins blanc qui en contient moins. Si vous projetez conserver vos tirages sur plusieurs dizaines d’années, privilégiez les papiers au blanc naturel (c’est-à-dire d’une teinte un peu plus chaude) ou choisissez des papiers barytés.


Les papiers mats

Si les papiers mats présentent un gamut réduit et une moins élevée que les papiers brillants, ils ont néanmoins des avantages certains  : l’absence de reflet parasite des tirages les rend particulièrement agréables à l’observation et les noirs profonds ne sont pas perturbés par des réflexions aléatoires. Les papiers haut de gamme sont souvent réalisés sur un support à base de fibres de coton ou de cellulose ( voire de fibres de bambou pour l’Hahnemühle Bamboo 290 g ) pour une meilleure pérennité et les différents aspects de surface de ces papiers offrent au photographe une palette variée. Malgré ces avantages, les papiers mats restent très fragiles et le moindre frottement sur les zones encrées laissera une trace impossible a supprimer.

 


image typique passant très bien sur papier mat

 

page écrite en Mars 2012


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